La ville de Pondichéry

Situation géographique et économique

Située en Inde du Sud c’est une ville de 700 000 habitants au bord de l’Océan Indien. Capitale du territoire de Pondichéry dans l’Etat du Tamil Nadu, c’est un ancien comptoir français rendu aux Indiens en 1956. Symbole de la présence française en Inde, Pondichéry possède dans la ville « blanche » un quartier français avec ses rues Suffren, Labourdonnais et son lycée français.

Les langues utilisées sont le Tamoul, l’anglais et le français. Si la plupart des habitants sont de confession hindoue, les communautés musulmane et chrétienne sont aussi représentées.

Le climat est chaud et humide. La saison sèche s’étend de décembre à juin.

La principale ressource de Pondichéry reste, malgré l’urbanisation, l’agriculture. La pêche est aussi une ressource économique majeure. Le tourisme, sur lequel le gouvernement mise beaucoup, augmente chaque année. L’aéroport de Pondichéry ouvrira prochainement ses portes avec des vols intérieurs, d’abord vers Chennai et Bangalore.

Auroville constitue un pôle d’attraction et les darshans (visites à l’occasion des anniversaires de Sri Aurobindo et de la Mère) attirent des centaines de milliers de personnes chaque année.

Aujourd’hui cette ville et ses banlieues s’étendent toujours plus loin, attirant de plus en plus de villageois du Tamil Nadu.

L'antenne

Responsable de l'antenne en France

Jeannine Ragon

Je suis retraitée, après une carrière comme rédactrice dans un cabinet de courtage d’assurances à Paris, je suis venue habiter à Royan où j’ai rencontré Christian Pinaud en 2018. J’ai accompagné Christian en janvier 2020 lors de ma première mission à Pondichéry.

Cette expérience a largement contribué à mon engagement auprès de l’association Aide Espoir Inde Madagascar (AEIM). En décembre 2024, je lui succède. Je poursuivrais ici le travail commencé par Christian Pinaud, à savoir : Soutenir, Encourager et Aider toutes ces familles.

Nos correspondantes

Je m’appelle Nisha Naidu, et j’ai 36 ans.

Je suis originaire de Bombay et diplômée de la Mumbai University, avec un diplome de B’COM en 2006.

J’ai travaillé 9 ans à Bombay dans le secteur bancaire puis celui de la santé.

Mes parents vivent à Bombay, ainsi que ma sœur.

En 2015, je me suis mariée et ai déménagé à Pondicherry. J’y ai travaillé en tant que professeur d’Hindi en école privée. Puis j’ai rejoint AEIM en 2018, et y travaille encore.

Je suis très heureuse de faire partie d’AEIM. Aider et donner de l’espoir aux filleules en détresse, motiver leurs enfants à améliorer leur avenir, les encourager à se concentrer sur les études et leur donner des cours de grammaire, tout me passionne dans ce travail.

Nisha Naidu

Nous avons eu la grande tristesse en décembre 2024,  d’apprendre le décès de Mme AABIRAMI, notre correspondante depuis la création de notre association, nous avons donc recherché une personne pouvant accompagner Mme Nisha afin que deux personnes travaillent au sein de l’antenne de Pondicherry. Mme Kamatchi a accepté ce travail. Laissons-la s’exprimer :

Je m’appelle Kamatchi. Née en 1995, je suis maman d’un garçon de 10 ans. Je suis veuve depuis décembre 2022. J’ai étudié jusqu’en classe de seconde et j’ai rejoint l’association AEIM le 1er mars 2025. Aujourd’hui, j’assiste Nisha dans la gestion de l’antenne de Pondichéry.  La rencontre avec toutes les mamans et leurs enfants est très importante pour moi. Elle donne du sens à mon engagement et me motive chaque jour.

Les conditions de vie des familles

Salaires et métiers

Le sort de la femme indienne n’est pas enviable ; il n’y a aucune reconnaissance de son statut. La situation est pire quand ces femmes sont veuves, ce qui est le cas d’une grande partie des mamans que nous aidons. Etre veuve en Inde, pauvre en plus, c’est renoncer à tout ou presque ; seul l’avenir des enfants les motive. Plusieurs d’entre elles, jeunes pour la plupart (moins de 30 ans), disent « moi, je n’ai plus de vie, je suis morte, mais je veux continuer pour que mes enfants aient une vie meilleure que la mienne, et leur permettre d’aller à l’école régulièrement ».

Ce sont ces mamans que nous avons décidé d’aider. Elles sont souvent illettrées ou très peu scolarisées et sont pour la plupart femmes de ménage ou vendent quelques menus articles dans les rues ou dans de petites échoppes.

Leur travail ne leur laisse parfois qu’une seule journée de congé, et les salaires évoluent entre 2500 et 4000 roupies mensuellement (soit entre 30 et 50 €), pour un coût de la vie en Inde qui a terriblement augmenté, lorsque le revenu d’une famille dans le bas de l’échelle de la classe moyenne, est d’environ 16.000 roupies (environ 200 €).

Nos mamans sont en dessous du seuil de pauvreté.

Scolarité

Le coût des écoles privées est très élevé. A l’école gouvernementale, c’est moins cher mais pas totalement gratuit.

Logement

Les maisons sont parfois de simples huttes, quelquefois une seule pièce avec un toit fait de tôles ondulées qui emmagasine la chaleur et rend la vie insupportable en été ! Pendant la mousson il n’est pas rare de voir des toits s’envoler ou être endommagés.

Ces mamans restent dignes et propres, tout comme leurs enfants. Ces derniers malgré le manque d’eau courante dans certains quartiers, partent à l’école bien coiffés et propres dans leur tenue scolaire. Nous les voyons, très tôt le matin, près de la pompe du quartier attendre sagement leur tour. Les mamans tressent soigneusement les cheveux de leurs filles en ajoutant l’incontournable fleur et n’oublient pas la raie bien tracée sur la tête de leurs garçons.

Cette dignité est émouvante et le sourire éclatant de ces femmes et de leurs enfants, nous prouvent combien nous avons raison de les aider.

Santé

Pondichéry est, comme beaucoup de villes indiennes, une cité sale où trainent les ordures et où règnent de mauvaises conditions sanitaires : eau de qualité douteuse, égouts à ciel ouvert, animaux errants…

Il existe malgré tout de nombreuses cliniques, hôpitaux et cabinets dentaires où la prise en charge est peu onéreuse.

Nos projets

Chaque année, des mamans et des enfants de notre antenne souffrent de la fièvre typhoïde. Nous envisageons une campagne de vaccination.

La rentrée scolaire impose des frais supplémentaires. Nous continuerons, selon nos moyens, à apporter une aide financière exceptionnelle à chaque famille.

Dans la plupart des habitations de nos familles, il n’y a pas de toilettes et chacun s’éloigne dans un coin discret. Nous allons construire des sanitaires (wc et douche). Cela est indispensable car la situation des femmes est difficile : les viols se succèdent, souvent dans la plus totale impunité. Un ministre du parti au pouvoir a déclaré que le viol est « un crime parfois légitime, parfois injuste » ; chacun peut comprendre notre volonté de protéger nos familles.

Nos actions

Mise en place de cours de soutien d’anglais chaque dimanche pour les enfants scolarisés : les réussites scolaires sont étonnantes dans ces milieux défavorisés.

Attribution à chaque famille d’une « emergency lamp », une lampe d’urgence à LED, car les coupures d’électricité sont fréquentes. Ces lampes se rechargent et fournissent de la lumière pendant deux heures. Indispensables dans les maisons indiennes !

Sensibles à la condition féminine, nous incitons et aidons nos mamans à participer à une campagne de dépistage des cancers féminins pour la deuxième année consécutive.

Une passerelle de solidarité entre une ancienne famille parrainée, dont les enfants ont fait de hautes études et ont maintenant un métier rémunérateur. Cette famille, les deux jeunes gens parrainés, la marraine et ses deux filles, ont créé une cagnotte pour acheter des ordinateurs pour les étudiants des antennes de Madagascar et Pondichéry.

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