La ville de Majunga

Situation géographique et économique

Mahajanga (270 000 habitants) est le premier port de pêche et le deuxième  port commercial de Madagascar après Tamatave. La ville est située sur la côte Nord-Ouest de l’île, sur le canal du Mozambique,  à 550 km de la capitale Antananarivo (une très grosse journée de route en voiture) ; c’est un carrefour ouvert sur les Comores, l’Afrique, le Moyen-Orient et l’Europe.

Il y fait beau temps presque toute l’année : la saison des pluies ne dure que quatre mois. Avec son climat tropical, c’est l’endroit le plus chaud de Madagascar. La ville est agréable avec son port, ses plages, ses restaurants et hôtels.

L’extension récente vers l’Est et le Nord-Est de la ville est celle des bas quartiers, refuge des déshérités. Mahajanga est très cosmopolite : près de 50 % des habitants sont issus de toutes les régions de Madagascar.

Mahajanga est la capitale économique de la région du Boina. Les échanges commerciaux se font avec l’Afrique, l’Asie, le Proche-Orient et l’Europe.

L’économie est centrée sur le commerce maritime, la pêche et l’agriculture.

L’industrie exploite les produits agricoles de la région : coton, tabac, maïs, arachide et riz ;  huileries, ateliers textiles, sucreries, cimenteries et métallurgie complètent l’activité locale.

La pêche est importante avec des sociétés de conditionnement ; c’est ainsi que les grosses crevettes de Madagascar arrivent sur nos tables.

L'antenne

Responsable de l'antenne en France

Lydie Parascandolo

presidente

Aidée de Solange Isler (Aixoise) qui s’occupe plus particulièrement de la scolarité des enfants, Lydie est en contact très étroit avec ses deux correspondantes, afin d’insuffler l’envie de toujours faire plus pour les familles soutenues.

Notre correspondante

RAKOTOARISOA Faramalala Oliva née à Majunga, en 1987. Je suis la septième et la dernière enfant dans ma famille. Comme nous sommes nombreux, mon père n’a pas les moyens de payer toutes nos études.

Alors mon grand frère a pris en charge mes études. Même si j’ai été très brillante en classe (mon idole est Marie Curie) j’ai dû arrêter l’école après avoir eu mon baccalauréat.

A partir de ce moment, j’ai donné des cours pour les enfants qui vont passer le CEPE pour me faire un peu d’argent. Je fais en même temps du bénévolat dans une association de notre quartier pour les jeunes en échec scolaire.

J’aime beaucoup les enfants qui ont des bons résultats scolaires et je m’efforce de convaincre ceux qui ne travaillent pas bien (souvent quand les  parents ont les moyens) de l’importance d’apprendre.

Témoignage

Marie Rosa

Je m’appelle Marie Rosa, née en 1988 à Majunga. Mariée en 2014, j’ai eu 2 enfants : Noah en 2015, et Rosinah en 2017.

J’ai pour ambition d’améliorer les conditions de vie des personnes en situation difficile.

Ayant toujours eu à souhait de travailler et de contribuer dans le secteur humanitaire, j’ai pour suivi mes études dans le social.

Je remercie AEIM de m’avoir permis de m’épanouir, d’enrichir mes connaissances, mes expériences professionnelles et humaines dans ce travail passionnant.

Les conditions de vie des familles

Salaires et métiers

Les mamans sont femmes de chambre, serveuses, lavandières,  servantes, couturières, vendeuses des rues. Elles sont souvent illettrées ou savent à peine lire et écrire. Elles arrivent péniblement à gagner entre 15 € et 30 € par mois. 

Les enfants vont plutôt dans les écoles publiques où ils sont entassés par classe de 80 élèves. Ils quittent souvent l’école vers 13 ou 14 ans pour gagner difficilement leur vie en exerçant des petits métiers.

Scolarité

L’école est payante. Que ce soit dans le privé ou dans le public, il faut s’acquitter des droits d’inscription en une seule fois, en début d’année, puis chaque mois « l’écolage ».

Il faut aussi avoir la tenue de l’école : souvent un tee-shirt qui vaut environ 2 €. Parmi les familles que nous aidons, il n’est pas rare de voir des enfants ayant de grands retards scolaires car la maman ne pouvait pas payer le tee-shirt !

Les frais scolaires représentent un gros budget (jusqu’à  20 % du revenu de la maman).

Logement

Les mamans que nous aidons habitent les bas quartiers surpeuplés, avec des maisons en tôle, aux toits consolidés par de vieux pneus ; rares sont les maisons ayant l’eau courante et l’électricité.

Santé

A Madagascar il n’existe pas de sécurité sociale : pas d’argent pas de soins…beaucoup de gens décèdent par manque d’argent. Des enfants meurent encore du tétanos et il est moins coûteux de se faire retirer une dent quand elle est abîmée que de la soigner… On a donc des sourires édentés même chez les très jeunes !

La médecine n’a rien à voir avec la médecine européenne : il est délicat de se faire soigner, les équipements hospitaliers sont un peu vétustes, les files d’attente sont longues et les médicaments sont payants même à l’hôpital. La fièvre typhoïde sévit sévèrement à Mahajanga.

Nos projets

Depuis 2013, chaque famille reçoit un brasero à économie d’énergie fabriqués par ADES (société malgache). Cet équipement génère une économie de 50 % sur l’achat du bois et du charbon de bois qui représente entre 15 % et 20 % des dépenses d’un foyer.

Achat de moustiquaires également pour chaque famille, compte tenue de la recrudescence de paludisme.
 

Centre Aiana Vao : centre de santé. Nous avons des accords avec la directrice de ce centre et permettons ainsi à toutes les familles de notre antenne de venir se soigner à des prix plus que raisonnables.

2020-2021 : pendant toute cette période de confinement due à la pandémie, 5 aides exceptionnelles grâce aux donateurs ont pu soutenir les familles en difficulté.

Ouverture d’un puits permettant d’alimenter en eau plusieurs de nos familles

2025 : Compte tenu de la situation politique et économique actuelle à Madagascar, nous constatons le besoin criant d’une aide alimentaire. Nous distribuerons encore cette année, du riz à chacune de nos familles.

Dans le même contexte, nous avons acheté tous les cahiers pour la rentrée scolaire 2025-2026. plus de 2000 € de dépenses… indispensables.

Nos actions

Notre voyage a donc eu lieu du 7 juillet au 7 septembre 2025 dans la ville de Mahajanga, sur la côte nord-ouest de l’Île rouge. 

Un petit point de contexte concernant ce voyage, nous sommes deux étudiantes en 5e année de médecine à Strasbourg et nous avons choisi de réaliser notre stage d’été obligatoire durant l’externat, à Mahajanga. 

À côté de notre travail hospitalier nous nous sommes investies dans l’association Aide Espoir Inde Madagascar, basée à Antsirabe et à Mahajanga qui aide plusieurs familles de femmes seules au foyer. 

Concernant l’antenne de Antsirabe nous avons fourni une valise de matériel à destination des étudiantes infirmières, sage femmes et les familles elles-mêmes pour de la supplémentation vitaminique ou les pansements par exemple. 

Du côté de Mahajanga nous avons pu développer un peu plus d’aides en nous rendant 2 après midi par semaine à l’association afin de réaliser des consultations de premiers soins, des visites à domicile et des actions de prévention pour la contraception, et les cancers hormono-induits chez les femmes. 

À Madagascar chaque soin est à la charge des patients, le choix de chaque traitement, chaque antibiotique, chaque crème dépend donc des revenus, ces derniers étant très souvent à peine suffisants pour nourrir mère et enfants. 

Nous avons donc essayé le plus possible de financer tous les soins que nous avons délivrés/ conseillés et cela grâce à l’aide matérielle que vous nous avez fourni.

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